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The Precinct

today13/05/2025 58

Arrière-plan
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Tout d’abord, j’aimerais remercier Kwalee pour la clé, ce test a été effectué sur Xbox Séries X

Scénario et ambiance : un polar néon-noir des années 80

« The Precinct » nous propulse dans une époque bien marquée : les années 80, avec tout ce que cela implique en termes d’esthétique, de musique et d’ambiance. Averno City, la ville fictive où se déroule l’action, évoque les mégalopoles américaines sous tension comme New York ou Detroit à l’époque, gangrenées par le crime, la corruption et les tensions sociales. Vous incarnez Nick Cordell Jr., un jeune officier fraîchement débarqué dans les rues de cette cité où son père, ancien chef de la police, a été mystérieusement assassiné. L’histoire principale repose à la fois sur des enquêtes policières classiques et une intrigue plus personnelle : élucider les circonstances de la mort de son père, entre luttes de pouvoir, affaires internes et complots urbains. Le jeu s’imprègne d’une atmosphère cinématographique palpable, rappelant des classiques du cinéma comme « L’Arme fatale », « Training Day » ou encore « Maniac Cop ».

Entre simulation policière et action en monde ouvert

Le gameplay de « The Precinct » mise sur une balance délicate entre réalisme et fun. Vous êtes libre de patrouiller dans les quartiers de la ville, d’intervenir sur des appels radios en temps réel, ou de suivre des missions narratives structurées. Chaque intervention peut se dérouler différemment selon vos choix : vous pouvez tenter une arrestation pacifique, faire usage de votre arme en dernier recours, ou encore décider de fouiller des lieux pour collecter des indices. La variété de gameplay est renforcée par la diversité des équipements disponibles : armes, menottes, lampes torches, radio, gilets pare-balles, et véhicules motorisés. Le jeu accorde aussi une importance à votre réputation auprès des citoyens et des supérieurs : une action brutale sans justification pourra ternir votre image, voire provoquer une suspension. Ce système de conséquences donne une saveur stratégique au jeu, à la croisée entre « L.A. Noire », « This is the Police », et « GTA IV » dans ses moments les plus sérieux.

Une ville vivante et dynamique

Averno City est plus qu’un simple décor : elle est presque un personnage à part entière. Construite comme un monde ouvert semi-dirigé, la ville réagit à vos actions. Les quartiers ont chacun leur identité, leurs gangs dominants, leurs tensions communautaires et leurs types de criminalité. Le jeu intègre un système de météo dynamique, influençant vos interventions (poursuites sous la pluie, scènes de crime modifiées par les éléments), et un cycle jour/nuit qui modifie la densité de population et les types d’activités criminelles. Vous pouvez également explorer les bâtiments, interagir avec les civils, récolter des témoignages, et parfois faire face à des événements imprévus comme des braquages ou des émeutes spontanées. Le monde est persistant : un quartier que vous avez nettoyé de son gang local pourra voir apparaître un nouveau chef ou se transformer en zone plus paisible. Cette complexité donne une grande rejouabilité au jeu

 

Conclusion

« The Precinct » ne réinvente pas le genre du jeu policier, mais il le modernise avec beaucoup de respect et d’intelligence. Sa force réside dans sa capacité à marier la narration, l’immersion et l’interactivité dans un contexte crédible et cohérent. Le système de réputation, les choix moraux, la diversité des missions et l’ambiance eighties donnent au titre une identité forte. On pourra cependant regretter quelques maladresses techniques (IA parfois erratique, animations rigides dans certaines situations, bugs de collision), mais l’ensemble reste solide, surtout pour un studio indépendant. Il s’adresse clairement à un public friand de réalisme, de réflexion et d’ambiances urbaines travaillées. Ce n’est pas un défouloir pur comme un GTA, mais une proposition plus mature et plus immersive.

Écrit par: Warmelin

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