Game One : une génération de gamers en deuil

« Appuyez sur Start pour continuer… » mais cette fois, l’écran reste noir.

■ Une madeleine de Proust pour toute une génération

Comme beaucoup, j’ai grandi avec Game One. C’était plus qu’une chaîne : c’était un repère, un refuge, une flamme allumée dans nos écrans cathodiques. Je me revois encore, adolescent, scotché devant les émissions de Marcus, pleines d’humour et de fails légendaires. Son amour du rétro-gaming rappelait que le plaisir du jeu ne tenait pas aux graphismes, mais à l’esprit d’aventure et de partage. Et puis, il y avait Kayane, figure emblématique de l’esport, inspirante, calme, et redoutable manette en main.

■ Une pépinière de talents et de moments cultes

Game One, c’était Julien Tellouck, Davy Mourier, Mr Poulpe, Kendy, Alex Pilot, Jérôme Niel, Teki Latex… Une bande passionnée qui jonglait entre humour, culture geek et autodérision. Des invités légendaires Shigeru Miyamoto, Hideo Kojima, Ken Bogard, Joueur du Grenier ont défilé sur le plateau. Une ambiance unique, mi-geek mi-potache, mais toujours sincère.

■ Une fin attendue, mais douloureuse

Soyons honnêtes : avec le temps, on a fini par zapper ailleurs. YouTube, Twitch, les réseaux… le monde a changé. Mais savoir que Game One existait encore, c’était rassurant. Comme une vieille console qu’on garde dans un tiroir, non pas pour y jouer,  mais parce qu’elle fait partie de nous. Aujourd’hui, la chaîne s’éteint dans le silence d’un écran qui s’assombrit doucement. Et ce n’est pas juste une chaîne qui s’arrête… c’est un fragment de notre jeunesse qui s’efface.

■ Merci pour tout, Game One

Alors à vous tous animateurs, chroniqueurs, techniciens, voix off, monteurs, rêveurs merci. Merci pour ces heures de rires, de découvertes, de partage. Game One s’éteint, mais son esprit continuera de vivre dans nos streams, nos LANs, nos manettes usées, et dans chaque pixel de notre cœur geek. Game Over ? Non. Juste une nouvelle partie qui commence ailleurs.