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Il y a une époque pas si lointaine où chaque nouvelle sortie de FIFA suscitait une attente presque fébrile. On guettait le moindre trailer, on s’excitait sur les nouveautés annoncées, et chaque septembre sonnait comme une petite fête pour les fans de foot virtuel. Mais au fil des ans, la franchise a eu tendance à ronronner, donnant parfois l’impression que les évolutions d’un opus à l’autre n’étaient que superficielles. Depuis la disparition du nom FIFA au profit d’EA Sports FC, le studio tente de redorer son blason, d’insuffler une vraie nouveauté, de montrer qu’il ne se contente plus d’un simple lifting annuel. EA Sports FC 26 s’inscrit dans cette logique : offrir enfin une expérience qui répond aux critiques des joueurs, qui réconcilie le public avec la série, et qui propose une vraie progression à la fois sur le plan du gameplay, des modes de jeu et de l’immersion. Pour ce test, j’ai passé plusieurs dizaines d’heures sur le jeu, explorant autant les matchs en ligne compétitifs que les modes solo, la carrière manager, le mode joueur, ainsi que l’incontournable Ultimate Team. Après de longues sessions sur PlayStation 5, voici un bilan complet et argumenté : EA Sports FC 26 réussit-il à transformer l’essai, ou se contente-t-il d’enchaîner quelques passes bien senties sans marquer le but décisif ?

La grande nouveauté de cet opus, c’est l’introduction de deux styles de gameplay distincts : Authentic et Competitive. Derrière ces appellations se cachent en réalité deux philosophies radicalement opposées qui changent véritablement la façon d’aborder chaque match. Le mode Authentic s’adresse clairement aux puristes, à ceux qui aiment le foot réfléchi, construit, avec un tempo plus posé et un réalisme renforcé. Les passes ne fusent plus à la vitesse de la lumière, les défenses sont mieux organisées, les gardiens plus crédibles, et chaque occasion de but devient précieuse. On prend le temps de construire ses attaques, d’observer les déplacements des coéquipiers, de faire tourner le ballon pour trouver la brèche. On ressent enfin ce que signifie “travailler” une action. Ce mode change aussi la façon d’appréhender la fatigue, la météo, la physique du ballon : tout semble un peu plus lourd, plus proche d’un vrai match, et cela apporte une immersion qui manquait cruellement aux épisodes précédents. À l’inverse, le mode Competitive conserve une approche beaucoup plus arcade. Ici, tout va vite, très vite. Les passes claquent, les dribbles s’enchaînent avec fluidité, les attaques se multiplient, et le score final ressemble souvent à celui d’un match de foot en salle entre amis un peu trop enthousiastes. C’est fun, spectaculaire, parfait pour les joueurs qui veulent des matchs intenses, pour les compétitions en ligne ou pour les amateurs de FUT. Mais c’est aussi un mode où le réalisme passe clairement au second plan : on peut se retrouver avec des rencontres terminées sur des scores fleuves, où les gardiens encaissent trois ou quatre buts chacun malgré des parades souvent irréprochables. Ce double visage d’EA Sports FC 26 est une excellente idée, car il permet à chacun de trouver son compte. Les amateurs de football authentique peuvent enfin profiter d’un rythme plus crédible, tandis que ceux qui veulent du fun immédiat ont toujours leur dose d’adrénaline. Reste à voir si, à l’avenir, EA parviendra à peaufiner davantage le mode compétitif pour éviter certains abus, notamment les attaques ultra-rapides et les dribbles parfois trop avantageux.

Sur le plan des sensations, EA Sports FC 26 marque un vrai progrès. Les mouvements des joueurs sont plus naturels, les transitions entre les animations plus fluides, et la physique du ballon a été retravaillée pour donner plus de variété aux tirs et aux passes. On ressent mieux le poids d’une frappe puissante, la différence entre une passe appuyée et une remise en une touche. Les dribbles gagnent aussi en finesse : fini les gestes qui s’enchaînent de façon robotique, le joueur garde une inertie plus crédible, ce qui rend les duels en un contre un plus intéressants. Les gardiens, longtemps point faible de la série, font également un bond en avant. Ils commettent moins d’erreurs absurdes, ont des réactions plus crédibles, et certaines parades sont franchement spectaculaires. On est encore loin d’une perfection totale, il arrive toujours qu’un ballon relâché profite trop facilement à l’attaquant mais dans l’ensemble, la défense du dernier rempart inspire enfin un minimum de confiance. Côté défense justement, le constat est plus mitigé. En mode Authentic, la défense positionnelle prend tout son sens : un mauvais placement, et c’est la sanction immédiate. Les interceptions sont plus logiques, le pressing plus risqué, et la moindre erreur d’alignement peut coûter cher. Cela rend les matchs plus tactiques et oblige à rester concentré. En revanche, en mode Competitive, la défense peine parfois à suivre le rythme effréné des attaques. Les contre-attaques rapides transpercent trop facilement des lignes pourtant bien organisées, et certaines situations donnent l’impression que l’attaquant a toujours un temps d’avance, comme si le jeu voulait favoriser le spectacle au détriment de l’équilibre défensif.


La carrière manager bénéficie enfin d’un peu d’amour. Les menus sont plus clairs, les interactions plus nombreuses, et la gestion des joueurs gagne en profondeur. On peut observer leur moral, gérer la rotation d’effectif, s’adapter à des événements imprévus comme des blessures ou des transferts inattendus. L’intelligence artificielle des clubs rivaux semble aussi plus dynamique : certains adapteront leurs tactiques ou feront des offres surprenantes selon la saison en cours. Cela apporte une dose de réalisme bienvenue, même si on reste encore loin d’une simulation aussi détaillée qu’un Football Manager. La carrière joueur, de son côté, introduit un système d’archétypes qui permet de définir un style précis pour son avatar : attaquant rapide, milieu organisateur, défenseur rugueux… Ce choix influence l’évolution des statistiques et donne une petite dimension RPG appréciable. Néanmoins, les interactions hors terrain restent limitées, et on aurait aimé voir plus de scénarios, plus de moments de vie qui rendent la progression vraiment mémorable.

Ultimate Team, pilier incontournable pour beaucoup, conserve sa formule addictive : ouverture de packs, construction d’équipe, compétitions en ligne. Les tournois et événements hebdomadaires ajoutent du contenu régulier, et certains ajustements rendent la progression un peu plus équilibrée. Malgré tout, la question des microtransactions reste épineuse. Sans dépenser d’argent réel, la progression peut sembler lente, surtout face à des adversaires qui disposent rapidement de cartes surpuissantes. Cette impression de “pay-to-win” persiste, et tant que le modèle économique reposera autant sur la vente de packs, il sera difficile de l’effacer complètement. Le mode Clubs, qui permet de jouer en équipe avec d’autres joueurs en ligne, introduit également les archétypes et une progression plus détaillée. Les matches sont souvent amusants, mais là encore, certaines améliorations payantes peuvent créer un léger déséquilibre entre les joueurs occasionnels et ceux qui investissent du temps ou de l’argent pour optimiser rapidement leur personnage.
Sur le plan graphique, EA Sports FC 26 fait plaisir à voir, surtout sur consoles nouvelle génération et PC. Les modèles des joueurs ont été affinés, les stades regorgent de détails, l’éclairage dynamique change complètement l’ambiance entre un match en plein soleil et une rencontre pluvieuse en soirée. Les animations de foule, les célébrations de but, les réactions des entraîneurs sur le banc : tout cela contribue à rendre les matchs plus vivants. Le moteur physique participe aussi à cette immersion. Un tacle glissé sous la pluie laisse une traînée d’eau sur la pelouse, un ballon lourd dévié par le vent change de trajectoire de façon crédible. Ces petites touches donnent parfois l’impression d’assister à une vraie rencontre télévisée. Côté sonore, les commentaires restent corrects mais souffrent d’une certaine répétitivité. Les ambiances de stade, en revanche, sont excellentes : on sent la tension monter lors d’un penalty, l’ovation après un but décisif, ou la déception du public quand l’équipe locale encaisse une égalisation en fin de match.
Malgré toutes ces améliorations, EA Sports FC 26 n’est pas exempt de critiques. Le manque de profondeur du mode Carrière, même amélioré, laisse encore sur sa faim ceux qui espéraient une expérience vraiment scénarisée, avec des interactions humaines plus riches. Les défenseurs en mode compétitif ont parfois l’impression de courir après le ballon sans jamais pouvoir contenir totalement les attaquants ultra-rapides. Et bien sûr, la présence omniprésente des microtransactions continue de diviser la communauté, surtout dans Ultimate Team où la frontière entre progression naturelle et incitation à payer reste trop floue. Enfin, si le jeu brille sur PS5, Xbox Series et PC, les versions sur consoles plus anciennes ou sur Switch souffrent forcément de concessions techniques : framerate réduit, textures simplifiées, effets visuels allégés… Cela ne rend pas le jeu injouable, loin de là, mais la différence est notable pour qui a goûté à la fluidité de la nouvelle génération.

EA Sports FC 26 n’est pas une révolution totale, mais c’est sans conteste un des meilleurs épisodes de ces dernières années. L’introduction des deux styles de gameplay change vraiment la donne, le réalisme gagne en crédibilité, et la progression des modes solo comme en ligne montre une volonté d’écouter les joueurs. Pourtant, le jeu reste prisonnier de certaines limites : microtransactions envahissantes, équilibre parfois bancal entre attaque et défense, et un mode Carrière qui pourrait aller encore plus loin pour séduire les amateurs de gestion. Si vous êtes fan de foot et que vous cherchez une expérience plus immersive, surtout en solo, EA Sports FC 26 mérite clairement votre attention. Pour les joueurs compétitifs en ligne, le plaisir est là, mais il faudra accepter un certain degré de frustration face à la monétisation et aux déséquilibres persistants. En somme, un très bon cru, solide, généreux, mais qui laisse encore entrevoir une marge de progression pour les années à venir
Écrit par: Warmelin
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