Death Stranding 2: On the Beach sort le 26 juin 2025 sur PlayStation 5 (accès anticipé le 24 juin pour certaines éditions) Quatre ans après le premier opus, Hideo Kojima livre une suite ambitieuse, plus accessible, mais tout aussi énigmatique, où la frontière entre le monde des vivants et des morts reste centrale.

Immersion visuelle et sonore

Le jeu exploite pleinement le moteur Decima, apportant des paysages australiens ultra détaillés, des éclairages dynamiques saisissants et une végétation réaliste. Le mode qualité propose de la 4K à 30 FPS, tandis que le mode performance à 60 FPS (voire 120 Hz sur PS5 Pro avec VRR) reste fluide et agréable pour l’exploration. Côté bande-son, la collaboration entre Woodkid et Ludvig Forssell offre des compositions dynamiques et adaptatives, accompagnées de morceaux d’artistes variés (Silent Poets, Caroline Polachek…) capables d’accentuer la narration d’une manière très immersive 

Le casting et les personnages

On retrouve Norman Reedus, Léa Seydoux, et Troy Baker dans leurs rôles respectifs de Sam, Fragile et Higgs, auxquels s’ajoutent Elle Fanning, Shioli Kutsuna, Luca Marinelli, et des réalisateurs-acteurs comme George Miller et Fatih Akin Leurs performances sont globalement solides, mais certaines explications s’enlisent dans des monologues redondants. Higgs, en particulier, conserve un rôle antagoniste peu inspirant, malgré l’attente suscitée depuis le premier opus 

Scénario et narration

L’action se déroule 11 mois après la fin du premier jeu, alors que les États-Unis sont devenus l’United Cities of America (UCA). Sam s’exile et reprend la route avec Lou pour reconnecter des colonies isolées en Australie et Mexique via la réseau chiral. Il ressort des critiques que le jeu donne beaucoup d’informations à travers des longues cut-scenes parfois trop longues, au point de casser le rythme du gameplay soi-disant fluide. Malgré quelques révélations finales plus prenantes, le scénario souffre d’un trop plein d’expositions et de personnages secondaires parfois peu exploités

Système de jeu et progression

Améliorations globales

Le gameplay conserve le concept de livraison, mais ajoute un vrai arbre de compétences APAS axé sur la livraison, le combat, le service, le stealth et l’infrastructure. On débloque des véhicules, monorails, générateurs, etc. Les outils sont plus nombreux : escaliers, échelles, PCC, containers pour réparer, véhicules tout-terrain et tri‑cruiser rendent l’expérience variée.

Combat et furtivité

Le jeu met l’accent sur un gameplay plus orienté combat, permettant l’action directe ou des approches furtives rappelant Metal Gear Solid V, mais sans atteindre le même équilibre. Certains affrontements, notamment boss ou phases scriptées, sont jugés maladroits malgré leur présentation cinématographique. La mécanique de la létalité utilisée dès la guitare très originale de fin de jeu est sous-exploitée : potentiellement riche en tension narrative, elle reste marginale pour l’utilisateur typique

Asynchronous social en ligne

Le multijoueur indirect permet aux joueurs de construire des infrastructures (zip lines, abris, générateurs…) visibles dans d’autres sessions. On peut recevoir des « likes » et contribuer à l’économie de coopération via des aidants invisibles. Toutefois, cela comporte des risques : des structures partagées peuvent être démontées accidentellement par d’autres joueurs, provoquant des accidents hilarants voire tragiques. L’expérience dure entre 30 à 50 heures, selon votre approche (objectif narratif ou collecte exhaustive). Le cycle met fréquemment le joueur entre phases d’exploration et longues cinématiques, ce qui peut nuire au rythme global.

Conclusion

Death Stranding 2: On the Beach confirme Hideo Kojima en maître de la narration vidéo-ludique. Il réussit à rendre les systèmes du premier opus plus accessibles tout en amplifiant l’émotion et l’ampleur visuelle. C’est à la fois un geste artistique et un jeu d’action-logistique dans la plus pure tradition de Kojima. Pour les néophytes, il peut paraître déroutant par son rythme et son écriture cryptique. Pour les fans, c’est une suite attendue qui affûte la formule sans la renier. Reste que certains aspects, comme le trop plein de cinématiques ou le combat parfois maladroit, tempèrent une expérience autrement grande. Mais dans l’ensemble, c’est un pas en avant voire une affirmation de maîtrise pour Kojima Productions. si vous avez apprécié le premier Death Stranding et êtes prêt à replonger dans une expérience lente mais riche, Death Stranding 2 mérite pleinement le voyage.