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Flamme, de Hoki Aru : une quête de feu et d’identité

today18/11/2025 10

Arrière-plan
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Flamme est le premier shōnen du jeune manga-man français Hoki Aru, publié chez Nanachi. Dans ce récit, Flamme (le personnage principal) part à la recherche de son père, seul souvenir qu’il possède : un briquet, qu’il garde comme un totem symbolique. Ce simple objet devient le point de départ d’un voyage aussi intérieur qu’externe, car cette quête familiale le conduit dans un univers plus vaste et plus dangereux que ce qu’il connaissait.

L’une des grandes forces de Flamme réside dans sa mise en place : le décor n’est pas seulement un terrain de combat, mais un monde aux règles mystérieuses, avec ses codes, ses alliances et ses menaces. Hoki Aru n’a pas peur de multiplier les enjeux : ce qui commence comme une histoire très personnelle se transforme peu à peu en une aventure épique où la survie, l’adaptation et la résilience deviennent centrales.

Graphiquement, le style de Hoki Aru est prometteur. Ses traits sont dynamiques, son découpage de page bien pensé, et il sait donner de la vie aux personnages par des expressions efficaces. Même si Flamme reste « jeune » en termes d’écriture, on perçoit déjà une volonté de construire un univers riche et cohérent.

Dans une interview, Hoki Aru explique que Flamme était au départ un projet “entraînement” : il se donnait la liberté de faire des erreurs, d’expérimenter, de poser des bases. Ce côté “projet de cœur” est visible, mais il ne sacrifie pas la profondeur : la multiculturalité des personnages, les motivations de chacun, et le mystère entourant la disparition du père montrent qu’il vise plus haut qu’un simple récit de combat.

La force émotionnelle du manga réside dans la relation de Flamme avec son briquet : cet objet est plus qu’un indice, c’est un symbole chargé de souvenirs, de promesses et d’étincelles. À travers cette “flamme” intime, le héros explore sa filiation, son passé, et ce qu’il est prêt à sacrifier pour retrouver ce fragment de lui-même.

Points faibles : certains lecteurs peuvent regretter un manque d’informations sur le monde dès les premiers chapitres — Aru dose doucement les révélations, ce qui peut ralentir l’immersion. De plus, avec un manga encore jeune, il reste des zones d’ombre sur la destinée finale du personnage et sur l’ampleur réelle des défis à venir.

Conclusion : Flamme est une belle surprise dans le paysage du manga français. Hoki Aru montre un talent certain pour le shōnen aventure : son univers prometteur, son style visuel convaincant et son héroïsme intimiste en font un titre à suivre. Si la série parvient à développer ses idées et à étoffer son monde, elle pourrait devenir un incontournable du genre “quête et identité”.

Critique de Flamme – Hoki Aru (Mes Notes)

Dessin : 8 / 10

Hoki Aru propose un style jeune mais déjà très affirmé.

  • Les scènes d’action sont fluides et dynamiques.

  • Les expressions des personnages fonctionnent très bien.

  • Le trait reste simple mais efficace, avec une vraie montée en qualité au fil des chapitres.

On sent l’influence du shōnen japonais, tout en gardant une sensibilité personnelle.

Scénario : 7 / 10

Le récit démarre sur une base classique — la quête du père — mais se distingue par :

  • une ambiance mystérieuse,

  • un univers qui semble cacher beaucoup plus que ce qu’il montre,

  • une dimension assez émotionnelle grâce au symbole du briquet.

Le rythme est parfois un peu lent, l’auteur posant beaucoup d’éléments sans tout révéler. Mais cela donne aussi une courbe de progression intéressante.

Univers : 7 / 10

L’univers se dévoile par petites touches.

  • On sent une vraie intention de construire un monde cohérent, avec des règles et des factions.

  • Le mystère est bien entretenu.

  • Certains lecteurs voudraient peut-être plus de détails dès le départ.

C’est un shōnen qui prend le temps, et ça peut plaire.

Personnages : 8 / 10

Flamme est un héros attachant : sincère, déterminé, fragile parfois, mais animé d’une volonté profonde.

Les autres personnages apportent de la couleur, de l’humour et du contraste.

Le manga brille surtout dans sa dimension humaine.

N’oubliez pas ce manga est édité chez nanachi-editions

Écrit par: animix

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