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Difficile d’évoquer le nom Fast & Furious sans imaginer immédiatement des moteurs rugissants, des néons criards et une pluie d’étincelles sur fond de hip-hop californien. Véritable symbole du cinéma « popcorn », la saga débarque cette fois-ci dans nos salons avec Fast & Furious: Arcade Edition, un jeu qui se veut la synthèse parfaite entre le fun immédiat de l’arcade et le spectacle des films. Mais entre nostalgie et modernité, cette adaptation parvient-elle vraiment à faire chauffer la gomme ou se contente-t-elle d’un simple burn-out marketing ?
Une promesse de sensations
Dès le lancement, Fast & Furious: Arcade Edition annonce la couleur : ici, pas question de réalisme ni de pilotage pointu. Le mot d’ordre, c’est fun, vitesse et adrénaline. Le joueur est catapulté dans des courses au cœur de villes saturées de lumière, entre buildings futuristes et routes sinueuses ponctuées de tremplins absurdes. Le but ? Drifter, booster, foncer, et surtout enchaîner les cascades dignes des plus grandes séquences de la franchise. Le jeu reprend à son compte tout ce que l’arcade a toujours su faire de mieux : peu de subtilité, mais une déferlante d’énergie. Le maniement du véhicule est volontairement exagéré. Les voitures glissent comme sur du savon, les boosts transforment la route en tunnel lumineux et le moindre contact avec un obstacle déclenche une explosion pyrotechnique. On ne cherche jamais la précision, mais la sensation. Et sur ce point, Arcade Edition frappe fort. Le plaisir de la vitesse est immédiat, viscéral, presque enfantin.

L’esprit Fast & Furious fidèlement transposé
Les fans de la saga ne seront pas dépaysés. L’ambiance générale transpire le Fast & Furious dans tout ce qu’il a de plus assumé : les décors urbains baignés de néons, les musiques électro/hip-hop rythmées, et une surenchère visuelle permanente. Chaque course est un spectacle : hélicoptères qui survolent le circuit, sauts improbables au-dessus d’autoroutes en feu, poursuites entre camions-citernes… C’est une véritable fête visuelle, un hommage assumé au grand n’importe quoi jubilatoire des films. Les véhicules, quant à eux, couvrent un éventail varié : muscle cars américaines, bolides tunés, import japonaises… Le tout est personnalisable, même si la profondeur de ce système reste limitée. On change la peinture, quelques pièces esthétiques, mais rien de comparable à un Need for Speed ou un Forza Horizon. Ce n’est pas grave : Arcade Edition ne prétend pas rivaliser avec eux. Il veut juste qu’on s’amuse et de ce côté, il coche les bonnes cases.

Le gameplay, entre accessibilité et répétitivité
L’approche purement arcade fonctionne à merveille sur les premières heures. Les sensations sont instantanées, les circuits courts et explosifs, les commandes simplifiées. Trois boutons, un boost, et c’est parti ! Même un joueur occasionnel peut dominer une course au bout de deux minutes. Mais ce choix de simplicité a aussi ses limites. Après une dizaine de courses, la mécanique se répète : les mêmes virages serrés, les mêmes sauts scriptés, les mêmes effets de vitesse. La courbe de progression est quasi inexistante, et le plaisir retombe aussi vite qu’il est monté. Pour compenser, le jeu mise sur la variété des circuits et le scoring. Certains tracés enchaînent les loopings, d’autres favorisent le drift ou les raccourcis spectaculaires. On retrouve le plaisir immédiat des bornes d’arcade d’antan, avec ce goût de “juste une dernière partie”. Mais sans un vrai système de progression, ni d’événements marquants, l’envie de relancer finit par s’éroder.

Une réalisation solide, sans être renversante
Techniquement, Fast & Furious: Arcade Edition fait le job sans briller. Le moteur graphique privilégie la fluidité à la finesse : 60 images par seconde la plupart du temps, mais des textures et des effets parfois datés. On sent que le jeu vise d’abord la compatibilité avec tous les supports, quitte à sacrifier un peu de détail. Heureusement, la mise en scène sauve les meubles. Les explosions, les déformations de carrosserie et les ralentis lors des cascades en mettent plein la vue. L’éclairage dynamique, notamment de nuit, participe grandement à l’immersion. On n’a pas besoin de 4K ultra-réaliste pour s’y croire : le style arcade coloré fait parfaitement le travail. Côté son, c’est une avalanche de basses, de pneus crissant et de moteurs qui hurlent. La bande-son, entre rap US et électro survitaminée, colle parfaitement à l’esprit Fast & Furious. Dommage en revanche que les dialogues (quand il y en a) soient aussi anecdotiques : pas de doublages marquants, ni de présence vocale des acteurs de la saga. Un petit caméo de Vin Diesel ou de Dom aurait pourtant suffi à enflammer les fans.

Un mode multijoueur au cœur de l’expérience
Là où le jeu révèle tout son potentiel, c’est en multijoueur. En local, comme en ligne, les courses à plusieurs deviennent immédiatement plus drôles. Les collisions absurdes, les boost volés à la dernière seconde, les trajectoires impossibles… tout prend une dimension festive. C’est dans ce cadre que Fast & Furious: Arcade Edition retrouve l’esprit des salles d’arcade : cris, rires, mauvaise foi et revanche immédiate. Le jeu n’a jamais prétendu être un simulateur, mais il est redoutable pour créer du lien entre les joueurs. Le mode en ligne reste cependant basique : pas de classement mondial, pas de saison ni de récompenses. On s’affronte pour le fun, point final. C’est à la fois son charme et sa limite.
Une borne d’arcade à la maison : le rêve des nostalgiques
Pour ceux qui opteront pour la version « borne » d’Arcade Edition, l’expérience prend encore une autre dimension. Le volant, les pédales, le levier de vitesse… tout est pensé pour retrouver les sensations d’une vraie salle. Les vibrations, les secousses et les effets lumineux renforcent l’immersion. On est littéralement plongé dans une bulle de nostalgie : celle des années 2000, où l’on mettait une pièce de dix francs pour un tour de circuit endiablé. Cette version « physique » justifie à elle seule l’existence du jeu : un pur plaisir d’arcade à l’ancienne, qui fera briller les yeux des collectionneurs.


Les défauts qui freinent la course
Malgré sa générosité, Fast & Furious: Arcade Edition ne parvient pas à éviter les sorties de route. Son contenu reste trop léger : une poignée de circuits, quelques voitures, et peu d’objectifs annexes. L’absence de campagne solide ou de véritable progression finit par peser. La physique, volontairement exagérée, provoque aussi parfois des situations frustrantes : collisions imprévisibles, drifts involontaires, ou véhicules qui s’envolent sans raison. Enfin, sur la durée, la répétitivité s’installe. L’explosion de fun des premières heures laisse place à une impression de déjà-vu. Le jeu manque d’un supplément d’âme, d’un moment de bravoure, d’un petit grain de folie scénarisé qui marquerait la mémoire du joueur.

Conclusion
Fast & Furious: Arcade Edition est un pur concentré d’adrénaline, un hommage sincère à l’arcade et à la démesure de la franchise. Il réussit son pari : procurer du plaisir immédiat, sans apprentissage ni prise de tête. C’est un jeu parfait pour une soirée entre amis, un titre qui assume son côté « coup de boost » plus que « long-courrier ». Mais une fois l’excitation passée, on se rend compte qu’il manque un moteur plus puissant sous le capot. Pas de vraie carrière, peu de variété, et une sensation de tourner en rond. C’est un titre généreux mais limité, spectaculaire mais superficiel. En somme, Fast & Furious: Arcade Edition est à l’image des films dont il s’inspire : bruyant, spectaculaire, parfois absurde, mais terriblement divertissant. On lui pardonne ses excès parce qu’il nous arrache un sourire sincère à chaque virage. Si vous cherchez un pur plaisir arcade, foncez. Si vous attendez une expérience de course profonde et technique, mieux vaut passer la seconde ailleurs.
Écrit par: Warmelin
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